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"Les métiers n’ont pas de genre" : portrait de Juliette Billy, enseignante-chercheuse en physique

À l’occasion de la campagne intitulée "les métiers n’ont pas de genre" organisée par la Mission Égalité femmes-hommes et lutte contre les discriminations et visant à valoriser les personnels dont le genre est sous représenté dans leur métier ou leur discipline, découvrez le parcours de Juliette Billy, enseignante-chercheuse en physique.

1 - Pouvez-vous vous présenter et nous présenter votre métier, vos missions au quotidien ?

Je suis enseignante-chercheuse en physique. Plus spécifiquement, je suis chercheuse en physique quantique et je travaille dans le domaine des atomes froids. Je m’intéresse à refroidir des ensembles d’atomes à des températures de l’ordre de quelques milliardièmes de degré au-dessus du zéro absolu (correspondant à -273,15°C). A ces très basses températures, les atomes utilisés peuvent se comporter comme des ondes. Ils forment un nouvel état de la matière, appelé condensat de Bose-Einstein. Mes recherches portent sur l’étude expérimentale du comportement des condensats de Bose-Einstein et s’intègrent de manière plus générale dans le développement des technologies quantiques. Je travaille dans une équipe de six personnes, avec deux autres chercheurs expérimentés et trois doctorants et postdoctorants. Mon travail est très varié : de la conception et construction d’un dispositif expérimental, jusqu’à l’analyse de données, l’écriture d’articles, et les discussions avec nos collaborateurs théoriciens par exemple, en passant par l’encadrement des doctorants au quotidien au cours de leurs thèses ou encore l’achat de matériel et les demandes de financement, en plus de l’enseignement.

2 - Quelles sont les motivations ou les raisons qui vous ont conduite à choisir ce métier ?

Je suis enseignante-chercheuse depuis 2013, après avoir effectué ma thèse en région parisienne et plusieurs années de postdoctorat, dont une bonne partie en Allemagne. J’ai toujours aimé les sciences ; l’environnement scientifique dans lequel j’ai baigné a sûrement joué. C’est l’un des stages que j’ai effectués au Texas pendant mes études, qui m’a donné envie de faire de la recherche. Et j’ai découvert que j’aimais enseigner au cours de ma thèse. Ce qui me plaît dans mon métier, c’est la diversité, en recherche comme en enseignement. Aucune journée ne se ressemble !

3 - Que pensez-vous de la part de femmes et d’hommes dans votre métier ?

Dans mon domaine de recherche, mais également en enseignement en physique, il y a une minorité de femmes. Cependant, je constate ces dernières années que nous avons très régulièrement des jeunes femmes qui cherchent à faire un stage ou une thèse au laboratoire. Notre équipe a même été majoritairement féminine à une époque ! Je pense que tout métier gagne à être plus mixte et je participe régulièrement à des activités pour promouvoir les sciences auprès des jeunes filles.

4 - Considérez-vous que votre activité vous permette un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ?

Le métier d’enseignant implique naturellement des contraintes d’emploi du temps. Et, dans une moindre mesure, c’est aussi le cas lorsqu’on travaille en équipe. J’ai eu la chance de bénéficier d’allègements de ma charge d’enseignement, en particulier lors de mon recrutement et lors de mes retours de congés maternité. Cela m’a permis de me concentrer plus sur la recherche et cela a également facilité l’organisation de mes journées.

Interview à retrouver sur l’Intranet de l’université :
https://intranet.ups-tlse.fr/rsu/les-metiers-n-ont-pas-de-genre-portrait-de-juliette-billy-enseignante-chercheuse-en-physique-807441.kjsp?RH=1457082560773